Michel Dakar
9, Route de Barre-y-va
Villequier
76490 Rives-en-Seine

Villequier, le 6 septembre 2025


Monsieur le Préfet de la Seine Maritime
7, Place de la Madeleine
76000 Rouen

Objet : soins psychiatriques sous contrainte me concernant


Monsieur le Préfet,

Tant l’Agence Régionale de Santé de la Seine Maritime que le psychiatre monsieur Ayyoub Krouk des CMP de Lillebonne et Bolbec chargé de me suivre depuis ma sortie de l’hôpital psychiatrique du Havre le 21 octobre 2024, évoquent la levée de la contrainte de soins. On évoque des façons de mettre fin à ce programme de soins qui toutes demandent ma collaboration.

Je vous informe que j’ai décidé de ne collaborer en rien à cette démarche et que cette décision est définitive.

La raison en est qu’une collaboration de ma part reviendrait à reconnaître la validité des incriminations pénales inscrites sur le document d’enquête préliminaire daté du 29 juillet 2024 et celles de votre arrêté daté du 8 août 2024 ordonnant mon placement d’office en hôpital psychiatrique, la validité de l’expertise psychiatrique ayant permis mon internement et de celle ayant mis fin à cet internement le 21 octobre 2024.

Je souligne que non seulement les incriminations pénales ne concordent pas d’un document à l’autre, mais que les deux expertises se contredisent entièrement.

Je souligne que l’incrimination retenue sur votre arrêté du 8 août 2024 est systématiquement appliquée à ceux qui défendent le peuple de Palestine actuellement soumis à un génocide reconnu et dénoncé mondialement (apologie du terrorisme et incitation à la haine raciale), défense du peuple de Palestine à laquelle j’attache une partie importante de mon activité politique depuis le début des années 2000.

Je conteste la réalité des incriminations pénales et toute valeur aux expertises psychiatriques.

Mon internement et ces incriminations sont purement politiques et sont une forme dissimulée de répression politique derrière un alibi médical.

Je soutiens que mon internement a été décidé avant même que la première expertise ait eu lieu, qu’elle a été réalisée par une experte psychiatre aux ordres, et que cette expertise a permis de me priver de mes droits à la présomption d’innocence, à un procès équitable, à la défense, et que ce procédé brise la Constitution française à son article 66 « Nul ne peut être arbitrairement détenu ».

Ce procédé employé à mon égard est en infraction avec les déclarations et conventions internationales de défense des droits fondamentaux individuels, dont celle européenne.

Je soutiens que ces incriminations ont été imaginées par les enquêteurs aux ordres, à la seule fin de me présenter devant cette experte psychiatre elle aussi aux ordres.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de mes respectueuses salutations.


M. DAKAR


Pièces jointes : arrêté préfectoral du 8 août 2024 et enquête préliminaire de la gendarmerie
LRAR n° 1A 209 595 4595 7 - Copies à la direction de l’ARS et au docteur Ayyoub Krouk
Document rendu public