Decorporation
Décorporation
Communication
de Michel Dakar, le 8
août
2023, Villequier,
France
http://the-key-and-the-bridge.net/decorporation.html
Le
plus difficile est de traiter de soi.
On pourrait dire
que ceux qui s’occupent des affaires publiques le font en tant
que substitut à l’incapacité à affronter leur propre
cas.
C’est ce que je vais tenter de faire par cette
communication, sur ce site secret, rendu difficile d’accès.
Ce texte a été écrit cette nuit suite à un
rêve.
Ceci est la copie au mot et à la virgule près,
sur clavier d’ordinateur, du texte manuscrit :
« Perd
tous mes papiers, mon argent, mes affaires, mon sac à dos.
Ne
peut écrire mon nom.
Finit clochard.
Dis à
Sophie, que je rencontre : et qui tente de m’aider
Je
lutte contre une partie de moi qui veut tout perdre.
Je
ne veux pas m’adapter à ma vie en France.
Ici, je
ne suis pas moi, ce n’est pas mon identité, c’est une fausse
identité que je rejette. Je ne suis pas moi-même.
Je
ne suis pas français, européen, occidental.
(vu film Noce
en Galilée, Michel Khleifi, 1987
Wedding
in Galilee
https://ok.ru/video/7464944405075
)
Seulement,
après cette rupture, je n’ai plus été un arabe, le retour en
arrière est devenu impossible.
Je ne suis ni un arabe
ni un européen, je suis un ni ni.
Je n’ai de place
nulle part. Ma vraie identité est au-delà des
appartenances.
C’est pourquoi réussir à
s’installer, être quelque chose, avoir un nom est devenu une
perte de mon identité réelle, qui est au-delà, au-dessus des
identités sociale, nationale, géographique.
C’est
au-dessus et plus profond.
C’est le réel, le
Tao.
C’est pourquoi la partie profonde, cherche à
tout perdre, nom, argent, affaire, car je suis devenu au-delà de
l’identité. Le JE est une aliénation pour moi.
Par
contre, c’est angoissant, car tout perdre, dans ce monde, c’est
devenir clochard, SDF, rien, c’est être un mort-vivant. »
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