Il faut bien que quelqu’un dise
la réalité, c’est un effort nécessaire à faire, en un dossier en cinq points.

Communication de Michel Dakar, le 4 février 2024, Villequier en France

http://the-key-and-the-bridge.net/dire-la-realite.html

Sommaire :

1 – Le véritable ennemi de la multipolarité
2 – L’objectif unique et crucial du site
https://www.reeleak.com/ appartenant à ceux qui détiennent le pouvoir réel sur l’Occident
3 – Les taches aveugles du Réseau Voltaire, ou, le glaucome du néo
François-Marie Arouet
4 –
État de la résistance en Europe occidentale occupée, et anarchisme et taoïsme
5 – Textes de Daniel Milan
5 – 1 La loi, le droit et le tordu
5 – 2 Tranche de vie
5 – 3 Témoignage : toute une vie de persécutions :
Ne jamais oublier, ne jamais accepter l’innaceptable





1 – Le véritable ennemi de la multipolarité
Première partie du PDF :
http://the-key-and-the-bridge.net/projet-empire-mondial-unique.pdf

Les deux tableaux des puissances planétaires suffisent à expliquer clairement qui affronte qui et qui dirige quoi.

Le Pouvoir Juif (le PJ), dirige l’Occident, et désire étendre sa domination sur la planète entière.

Le projet de multipolarité des russes, chinois et autres a pour ennemi unique le PJ.

Ils craignent le PJ au point de ne pouvoir le nommer.

Or, ce qui caractérise ce qui détient le pouvoir réel, est ce qu’on ne peut nommer. Cela signifie que le PJ domine même – pour le moment - les russes, chinois et autres.
Cela signifie que le combat réel en ce moment est l’ensemble humain contre le PJ, et que le PJ est menacé dans son existence même.



2 – L’objectif unique et crucial du site
https://www.reeleak.com/

Explication :
La domination sur un groupe, ou une espèce entière, comme le cherche le PJ sur l’Humanité n’est possible qu’en parvenant à amputer le sens de l’empathie chez les humains, en général, aussi bien ceux non-juifs que ceux juifs, le sens de l’empathie étant déjà totalement ou partiellement amputé chez les juifs.

http://the-key-and-the-bridge.net/amputation-du-sens-de-l-empathie.pdf


Illustration :
Vidéo publiée le 31 janvier 2024
https://www.reeleak.com/480829/sexy-woman-drowning-in-a-pool
Vidéo conservée
sur le site La Clé et le pont :
http://the-key-and-the-bridge.net/suffocation.mp4




3 – Les taches aveugles du Réseau Voltaire, ou, le glaucome du néo François-Marie Arouet

Illustration :
Portrait de Thierry Meyssan en François-Marie Arouet (dit Voltaire)
http://the-key-and-the-bridge.net/François-Marie-Arouet.pdf

Le glaucome :
« 
Le glaucome est une atteinte progressive du nerf optique responsable d'une détérioration irréversible du champ visuel : des trous se forment insidieusement dans le champ de vision, et peuvent s'étendre jusqu'à conduire à la cécité »

Deuxième partie du PDF :
http://the-key-and-the-bridge.net/projet-empire-mondial-unique.pdf

5 -
Voltaire, actualité internationale - N°72 - 2 février 2024

« Considérant les slaves polonais comme des
« sous-hommes », les nazis décidèrent d’anéantir la culture polonaise. Tous les établissements secondaires, les universités et la vie culturelle artistique et scientifique polonaise furent interdits. Des persécutions violentes furent lancées contre le clergé polonais. Environ 6 millions de Polonais furent exterminés, moitié de catholiques et moitié de juifs. »

Et où sont passés les polonais massacrés en masse par les soviétiques, dont ceux de Katyn ne sont que la partie connue ?

De même, d’où viennent ces chiffres, 6 millions de polonais catholiques et juifs polonais tués ?

Tout cela s’ajoute au contenu de l’article suivant :
http://the-key-and-the-bridge.net/lettre-ouverte-a-thierry-meyssan-sur-l-effroyable-imposture.html

Et tout cela s’joute à un élément d’un article du Réseau Voltaire faisant état du général algérien Nezzar comme d’un opposant à la torture, alors qu’il en a été l’un des principaux maîtres
d’oeuvre.
Lire :
Françalgérie, crimes et mensonges d’États, Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire, Éditions La Découverte, 2004
Histoire des services
secrets algériens, du MALG au DRS, Lyes laribi, Éditions Erick Bonnier, 2016
Hélas, le fameux site internet
http://anp.org/fr/index.html a disparu récemment (ex-site des officiers algériens libres).
https://web.archive.org/web/20240000000000*/http://www.anp.org
q

https://algeria-watch.org/?p=86768

Quant même Monsieur François-Marie Arouet, et l’affaire Callas, ce protestant torturé et exécuté, on défend la torture à présent ?
« Par le verdict en appel du parlement de Toulouse le 9 mars 1762, Jean Calas est condamné « à être rompu vif, à être exposé deux heures sur une roue, après quoi il sera étranglé et jeté sur un bûcher pour y être brûlé » (c'est par une indulgence de dernière minute que le juge lui avait accordé un
retentum, clause prévoyant son étranglement après deux heures d'exposition sur la roue afin d'abréger le supplice). Il subit au préalable la question ordinaire et extraordinaire (« pour tirer de lui l'aveu de son crime, complices et circonstances »), une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Le 10 mars 1762, Jean Calas est roué vif place Saint-Georges, étranglé puis brûlé deux heures plus tard11. »



4 – État de la résistance en Europe occidentale occupée, et anarchisme et taoïsme

Extrait d’un échange par mail avec mon ami Daniel Milan :


« 
Quant à l'autre pignouf arabe, dont je ne mémorise pas le nom, il est tellement évident que c'en est caricatural.

C'est un raté aux élections, pour fraude, ils l'ont repêché.

Il a commencé sans la barbe et ressemblait comme un clone à Macron, Attal ou Bardella, ils ne recrutent plus que ce type de gus, des arrivistes aux dents longues, sortis de la maternelle et ayant le niveau de maturité bloqué à 1 ans.

Puis il s'est mis à la barbe sur ordre, pour faire plus islam, rebeu.

Passons, il y a plus intéressant

Plus sérieusement

La totalité du paysage français dit de résistance, incluant X-1..., X-2..., et toute la galaxie nationaliste, est intégralement et radicalement tenue en main par les services du PJ.

C'est évident avec le cas ultime de X-3 qui est relayé partout.

X-3
est un minable, imbu de sa personne, un médiocre, qui a été utilisé par tous les pouvoirs, en contrepartie de la gloriole qui compense son ressenti d’être insignifiant. Encore un qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui ne sait rien faire.

Il est maintenant au service du régime du PJ, mais doit aussi émarger chez les russes et autres, ce genre de gus étant utile à tous, ils se le partagent, il sert de carrefour de communications entre services, même ennemis, et surtout ennemis.

Tu as le problème commun aux gens de type croyant, c'est de ne pas voir le vice, alors que tout le système humain est fondé sur le vice.

Moi je ne suis pas un croyant, et je ne m'arrête pas à une façade, je cherche à la traverser pour visiter l'intérieur de l'immeuble qui est derrière.

Quant tu te balades en ville, tu ne fais que passer dans les rues et devant les façades.

Mais la vie, ce n'est pas que de passer devant des façades, il faut aussi entrer dans les maisons, les immeubles, les édifices.

C'est mon côté architecte, la façade, ce n'est que la façade, c'est ce qui est le moins important dans un bâtiment, et c'est toujours trompeur.

Comment peux-tu penser qu'un régime aussi compétent, ayant une expérience de plusieurs siècles dans la police politique, et ayant les moyens actuels techniques, et ayant une armée rien que pour la France se chiffrant en milliers, voire dizaines de milliers d'esclaves dénommées flics politiques en tous genres, ne tienne pas en sous-main tout ce qui s'exprime ? Et ne fasse ce qui est le plus logique et économique, soit de fabriquer les chefs de la résistance, et d'inventer même les mouvements de résistance, de provoquer même les explosions de résistance, comme les Gilets jaunes, ou l'actuel mouvement des agriculteurs ?

Il n'y a que les rares électrons libres qui leurs
échappent, qu'ils ne peuvent pas infiltrer évidemment, c'est à dire ceux qui ne sont que des individus, on ne peut infiltrer un individu, et qui ne sont pas un groupe. Les groupes seuls peuvent être infiltrés.

Comme ces rares électrons libres ne représentent pas de danger, ils ne se fatiguent pas à créer de faux électrons libres (ils pourraient le faire), ils ne font rien qui ne soit pas nécessaire, utile à la répression. De plus il faut du génie pour fabriquer un faux électron libre crédible, et ils n'en n'ont pas, et de plus ce serait même un danger pour eux, trop bien fait ce faux parfait leur nuirait.

Dès qu'il y a groupe, il y a infiltration et prise en main.

Il faut rester seul, unique, comme Max Stirner l’a écrit dans son livre, L'unique et sa vertu (propriété).

C'est aussi le sens du titre de l'ouvrage principal du taoïsme philosophique ancien, non pas de la religion taoïste qui est comme toutes les religions inepte, « Le Livre du Principe et de son action » (Traduit très mal par le Livre de la Voie et de sa Vertu). Le principe est l'individu, il n'y a que cela qui existe, le groupe n'existe pas.
L'anarchisme et le taoïsme ne font qu'un.

Tout comme la sociologie est la réelle psychologie, les psychologues
n’étant que des flics dédiés à la répression de l’individualité.

Ce n’est pas pour rien que Serge Thion qui était sociologue a dû s’exiler en Italie.

Où qu’on voit fleurir depuis un moment ces psychologues rabougris telle B…
relayée partout dans le milieu de la pseudo résistance.

On ne verra pas la B… devoir prendre la tangente. Elle pourra continuer à étaler sa bave de limace sur les écrans, elle y prend visiblement son pied, c’est son but dans la vie.

On ne peut prendre en compte que les sites russes, ceux du Hezbollah, de l’Iran, voire de la Turquie et autres, tous les autres sont dans la main du régime, soit du PJ.

Et les plus vicieux étant ceux qui dénoncent de la façon la plus radicale et systématique le PJ.

Quant aux rares électrons libres, on
survit car on ne compte pas.

Et on sera naturellement éliminés avec la masse quand le moment sera venu que filet soit relevé.

Mais à ce moment là, même les faux-culs seront éliminés, car ils n’auront plus d’utilité.

Mais les
rares électrons libres sont au-delà des groupes, des camps, des blocs, bien au-delà du PJ, des russes, des chinois et autres.

Ils sont dans la suite de Lao tseu, Lie Tseu, Tchouang Tseu, des penseurs et activistes anarchistes du 19ème siècle, des quelques rares révolutionnaires russes, comme Victor Serge Kibaltchiche. C’est une sous-espèce humaine spéciale qui ne peut disparaître, car ils sont Le Principe qui n’a ni début ni fin, ne connaît pas le temps, ne possède pas, même sa vie, et ne cherche rien à posséder. Tout est appelé à disparaître sauf eux. J’en fait partie, comme Daniel Milan en fait partie.

Tous les camps les haïssent, et voudrait les éradiquer, c’est d’ailleurs cette unanimité qui les sauvent, car ils donnent un point en commun à tous les camps ennemis, qui à travers eux forment une sorte de communauté grégaire qui en fin de compte cherche à préserver ses membres, même ceux qui se haïssent le plus les uns les autres. »


5 – Textes de Daniel Milan

5 – 1 La loi, le droit et le tordu
5 – 2 Tranche de vie
5 – 3 Témoignage : toute une vie de persécutions : Ne jamais oublier, ne jamais accepter inacceptable



5 – 1 La loi, le droit et le tordu

La Loi de la jungle (non écrite, du plus fort) n'existerait plus, elle a été remplacée par la loi  écrite.

C'est toujours la loi au service du plus fort qui prédomine, mais elle aujourd'hui écrite et encadrée par le droit qui permet toutes les contorsions au profit du plus fort. Cette science composée d'un ensemble  de contorsions s'appelle le droit.  On a inventé le droit et on l'a mis au service d'une idéologie qui incarnerait toutes les vertus.

On n' imagine pas toute l'avancée...

On est passé de la loi du plus fort, permettant  l'esclavage,  au Code Noir,  et du  Code Noir au Code du Travail...

La loi du plus fort est aujourd'hui réglementée et légitimée par la loi et le droit. On a multiplié les lois selon le principe religieux de la multiplication des petits pains, maintenant toute une série de Codes et de lois  pour séparer le crime, de la vertu  et on a nommé des dépositaires de la force, chargés de faire usage de la force juste et nécessaire, pour que "la force  reste à la loi."...

Dans les Arrêts de jugements dans les affaires de violences policières ( niées par les mis en cause et leur hiérarchie) transformées, selon un rituel  désormais classique, en " outrages et rébellion envers les agents de la force catholique", reposant sur les allégations policières et la sacro sainte parole policière ; on ne compte plus les formulations classiques du genre : " l'individu s'est débattu, les policiers ont dû faire usage de la force juste et nécessaire, pour que force reste à loi et la force es restée à la loi ".


Il serait injuste de mettre la justice en accusation, car elle ne rend des verdicts qu'en fonction de ce que le pouvoir attend d' elle.


Personne n'a jamais  osé, ni même vu et à plus forte raison, relevé et souligné,  l'aspect religieux et théâtral d'une cour ou d'une chambre d'un tribunal, et le rendu d'un jugement .punissant le hors la loi. L'enceinte d'un tribunal ressemble à une église et les juges, à des Prêtres.


Il y a d'un côté des croyants qui croient  en la justice, en attente d'un miracle : que justice leur soit rendue , et de l'autre, un décor, les prêtres ,juges de différents grades,, maîtres ( avocats) chargés de relever les vices de procédure et de rendre leur verdict, punissant le hors la Loi, après le déroulé d'un rituel habituel.,contenant une lecture  de la loi exposant les faits selon sa lecture,  réquisitoires et plaidoiries... 


J'ai toujours en mémoire ce que m'ont dit des magistrats de Nice en 1980 , dans le cadre d'une affaire dans laquelle on a cherché a m'impliquer ; un doyen des juges d'instruction a dit, via mon avocat : "dans mon cas, le droit de s'appliquait pas" ;   et  dans son réquisitoire, un procureur de la République m'a dit : " Vous avez outragé la race humaine" ,( j'ai appris  ainsi, qu'il y aurait une race humaine,   à laquelle je n'appartiendrais pas, sic.) "Je réclame une peine exemplaire pour vous apprendre l'histoire". Et l'avocat de la partie civile de surenchérir : "de par votre physique,( ah bon) , vous ne pouvez qu'être l'auteur des actes qui vous sont reprochés". 

Pour ma part, tant que les rêves et espoirs ne sont pas également interdits et réprimés par la loi, et les force de l'ordre, pour que l'ordre et la force restent à la loi ; je rêve d'une Loi  mettant l'égalité humaine et les droits humains au dessus et au centre de tout, qui  ferait force de droit et de loi et qui supprimerait toutes les lois établissant ou induisant, des injustices, des inégalités, des discriminations, des exclusions.


Daniel Milan 



5 – 2 Tranche de vie

Je suis né il y a 76 ans à Paris,  dans un milieu  pauvre et non-conformiste, mon père était anarcho-syndicaliste et ouvrier à  la SNCF et ma mère végétarienne militante et " femme au foyer. Elle n'arrêtait  pas de travailler. J'ai été très tôt éveillé grâce à leurs sujets de discussions et aux très nombreux livres et revues figurant sur les étagères de la bibliothèque. Nous avons habité à Lardy à l'orée des bois, mon père y avait construit et aménagé  de ses propres mains, une maison en bois, recouverte de tôles. Nous nous éclairions à la lampe à pétrole, puis quelques  années plus tard, durant  quelques saisons,  nous nous sommes installés à St Jean de Pourcharesse en Ardèche. Mon père y avait acheté une immense bâtisse tombant en ruines. Le bout du monde à l'époque. Je m'y plaisais beaucoup, mais  ma mère, pas du tout. Je conserve le souvenir de voisins (bergers) extrêmement solidaires et fraternels et de promenades dans la nature avec mes parents, sous un soleil brûlant. L'eau  pompée au moyen d'une pompe à bras, provenant d'une cuve d'eau de pluie installés sous le toit, était délicieuse et fraîche. Sauf que quand mon père est allé  une fois la nettoyer, qu'il a trouvé enfouis sous une épaisse couche de feuilles en décomposition, des rats crevés... Ensuite, nous sommes rentrés nous installer à Étampes en Seine et Oise. Notre logement durant quelques années a été un wagon SNCF, installé sur le terrain. On  y crevait de chaud l'été et de froid l'hiver. Mon père y cultivait les légumes pour nous nourrir. Ma mère faisait cuire des haricots secs pour la semaine. Arrivés en fin semaine, ils marchaient tout seul... et bonjour l'odeur. Sur ce terrain, mon père y a construit une vaste maison, aidé en cela par des ouvriers tâcherons pour le gros œuvre et la charpente. A 13 ans, mon père m'avait trouvé un travail d'apprenti chez un maraîcher, un exploiteur, qui nous faisait travailler de 6 h du matin, à 22/23 h le soir, qui maltraitait ses ouvriers. Je n'y suis resté que quelques jours . Je me suis rendu à Paris pour chercher du travail. J'ai d'abord trouvé un boulot de coursier, sur le boulevard Montmartre. La taulière, une vieille acariâtre, tenancière  d'une agence de coupures de presse, me faisait faire des courses, chercher des journaux partout où  ils étaient  publiés, mais surtout toutes les corvées de son établissement . Ranger, nettoyer, balayer, trier et classer les journaux par dates. J'y resterai, juste quelques mois. Le temps de trouver un autre travail de coursier, chez d'autres employeurs, installés rue Réaumur,-  juste à côté des rotatives de France-Soir - ,fournisseurs de bobines de fils de soie, aux couturiers.  La patronne était un peu plus sympa, elle était jugée  sur un bureau perchoir, avec une caisse enregistreuse devant elle, flanquée de son mari à ses côtés, mais à la différence de la précédente elle ne l'engueulait pas,  pas devant nous, du moins, Elle et son mari distribuaient le travail à chacun. Entre nos livraisons de bobines en métro, chez tous les couturiers de Paris, nous devions enrouler des bobines. Ils nous surveillaient via les miroirs placés sur chaque piliers de l'atelier... Je ne resterai  là qu'environ 7 mois. Un représentant d'une autre entreprise, rencontré chez un client, me  proposa un autre boulot de coursier chez son patron, avec de meilleures conditions de travail. Il fallait livrer des coupons de dentelles chez les grands couturiers, toujours en métro, préparer les paquets, balayer à tour de rôle le magasin. Je pris cet emploi. Le cadre, les collègues de travail étaient sympas, et même " gugu" ( diminutif  de son nom de famille). le patron, mais c'était selon les jours.  Il venait discuter avec nous, nous raconter ses aventures , voire, ses mésaventures, pour nous engueuler aussi, mais il s'enfermait la plupart du temps dans son bureau. *

Mes parents étaient en passe de vendre le terrain et la maison, pour aller s'installer dans un mas à Serralongue, dans la vallée du Vallespir, près de Céret, en pays Catalan, pour fonder une communauté végétarienne. Je ne souhaitais pas les accompagner. Je pris donc , de mon côté, la décision de partir  à l'aventure, en Corse, muni de l'adresse d'un végétarien de Bastia, que m'avait donné un ami de mes parents, également végétarien. J'avais à peine 16 ans...  J'eus des moments de doute et de peur durant la traversée par bateau depuis Marseille mais je fus très bien accueilli par cet ami Corse, gérant d'une boutique d'électro - Ménager à l'entrée du marché, dans la vieille ville de Bastia. Il contacta une famille de rapatriés du Maroc de ses relations,  pour me faire travailler sur les différentes propriétés qu'ils possédaient aux quatre coins de la Corse, en particulier, dans la vallée luzzupeo, où je passerai  plusieurs années, le plus souvent, seul, au milieu du maquis, avec pour tout voisins, des bergers installés, de part et d'autre, au pied des montagnes. J'exercerai successivement en ces lieux surréalistes et lunaires,  à l'époque,  les métiers  d'ouvrier agricole, de gardien de propriété, et de berger et habiterait, tantôt, dans un cadre de déménagement, tantôt dans des cabanes de berger en pierres sèches, et même, durant quelques saisons,  dans la maison cantinière, située au centre du hameau, composé de quelques maisons inhabitées, et dans une partie couverte du château du Prince Pierre ( en ruines). C'est dans ces lieux entourés de maquis et  de montagnes, balayée par tous les vents, du glacial au plus chaud,  le sirocco, la tramontane, le libeccio... ;  parcourue à l'époque, par des bergers vêtus de velours, coiffés de grands chapeaux accompagnés de leurs femmes portant sur la tête, seaux et paniers, que je passerai les plus belles années de ma vie...

Je conserve une grande nostalgie des lieux à l'époque. Ces beautés, de tous les côtés... Ces soirées passées en compagnie de bergers autour du feu, à  rire, à chanter, à  boire, à  déguster du fromage de chèvre et la soupe à la farine de châtaigne, à raconter la vallée,  Je sais que ce que j'ai vu, ressenti, et vécu ne reviendra plus. Je l'ai emporté avec moi, à travers moi, malgré moi...


Daniel Milan



5 – 3 Témoignage : toute une vie de persécutions : Ne jamais oublier, ne jamais accepter inacceptable

N’oublions jamais, nous aussi

Je n’oublie pas


Ne pas oublier, ne doit pas être un privilège réservé à une seule catégorie d’individus , qui serait au dessus des autres…

Toutes les victimes d’injustices, de persécutions, de répressions, de violations de ses droits, d’humiliations, d’atteintes à sa dignité et à son intégrité physique, ne doivent jamais oublier, ni accepter l’inacceptable.

Perso, j’ai vécu des persécutions  et des répressions, en France, à Nice, principalement, en septembre 1980 et en octobre 2001. Elles furent différentes dans la forme, mais les buts étaient chaque fois de me briser, de m’écraser et de me détruire. Et ils y  sont parvenus quelque part…

On ne se remet jamais de répressions et de persécutions. On demeure détruit et briser à vie. On reste rongé de l’intérieur. On a peur de tout, on n’a plus confiance en rien, en personne. On se sent seul, même si l’on ne l’est pas. De toute façon, on est toujours seul quelque part dans l’adversité. On demeure, pour le reste de sa vie, anxieux, angoissé, stressé à propos de tout et des moindres choses… On n’est de toute façon, plus le même…

C’est toi la victime, mais tout le monde dit que c’est toi le coupable, le criminel, « la bête immonde ». La plupart de tes amis, de tes voisins, de tes collègues de travail, des membres de ta famille, te tournent le dos, complotent contre toi…
On te martèle tellement que tu es coupable, que tu finirais presque, par le croire…

J’ai connu « tout ça », mais pas seulement « tout ça »…

En 1979, j’avais fondé à Nice, l’association « Présence évolienne », du nom d’un philosophe italien, dont le but était de faire connaître sa pensée. Quelques uns des sympathisants de mon association étaient de jeunes membres de la FANE ( Fédération d’Action Nationale et Européenne), mais peu importe, mon association était ouverte à tous ( c’était d’ailleurs le but) et comptait par ailleurs, des membres et des sympathisants  ( anciens) marxistes, anarchistes et même quelques  étudiants affiliés aux Frères musulmans…

Un torchon communiste local, s’épandait, semaine après semaine, en dénonciations d’un activisme  » antisémite » dans le département,  représenté par des tags muraux. Il hurlait à l’impunité dont bénéficierait ces  » activistes ». Vieille stratégie pour appeler à la répression.
Je savais que l’obsession du faf et du néo-nazi, était le fond de commerce de ce torchon,  mais je mésestimais son pouvoir de nuisance et j’ignorais l’existence d’une  » Justice » fonctionnant sur le principe de  » la lettre de cachet »…

J’étais à mille lieux de penser que ces activistes impliqués ;  pouvaient être aussi des sympathisants de mon association et qu’on allait m’impliquer avec un acharnement inouï dans cette affaire ; et encore moins d’être qualifié d’idéologue de ce groupe.

Un soir de septembre 1980 ( le 28 ou 29) des inspecteurs de police se présentent à mon domicile et m’invitent à les suivre au commissariat, juste, pour répondre à quelques questions, du fait que j’aurais été mis en cause par des activistes de la FANE interpellés et placés en garde-à-vue le jour même.

Au terme de bien des péripéties, je rentrerai près de 6 mois après chez moi…

Je subirai plusieurs interrogatoires durant 48 heures, portant sur une liste de personnalités dont la copie assortie de « menaces » , assez ridicules d’ailleurs, aurait été adressée  au MRAP ( police de la pensée dissidence communiste de la LICRA)ayant été mis en cause pour la liste, par un activiste.

Je fus accusé d’avoir pu me  procurer cette liste du fait de mon emploi :  j’étais alors adjoint au Directeur de la Sécurité, d’un établissement où se déroulait régulièrement de nombreux séminaires. J’ai pu apprendre par la suite, que cette liste provenait d’une plaquette diffusée publiquement et qui n’avait donc, aucun caractère confidentiel.

Au terme de ces 48 heures de garde à vue, je fus présenté au Doyen des juges d’instruction, Michel Zavarro, qui m’a immédiatement inculpé  » sans appel », malgré la défense de mes deux avocats commis d’office : Maître Olivier Le Maux et Maître Henri Bastiani, bâtonnier,  pour « tout ce que j’aurais pu faire »…

Il fallait à tout prix présenter un coupable à la Licra, au MRAP, au Consistoire, qui s’étaient portées parties civiles.

J’étais ensuite présenté comme trophée  par les policiers, sur les marches du Palais de justice, menotté ;  face à une nuée de journalistes et de photographes de la télévision et de  la presse, puis conduit à la prison de Nice et placé en isolement.

J’étais  » la curiosité » de la prison. Détenus et matons défilaient devant ma cage ou ma cellule, pour voir  » le terroriste néo-nazi ». J’avais ainsi été qualifié par les médias…

Durant plus de 15 jours, je resterai  sans vêtements de rechange et interdit de visite de ma famille.

J’ai pu apprendre que ma famille aurait été victime de menaces de mort.

Je subirai durant près de 6 mois, menaces de mort, agressions de la part de détenus juifs, emprisonnés pour bracages et escroquerie ,  et diverses maltraitances de la part de matons juifs… En toute impunité, bien sûr.

Durant des semaines, je subirai un véritable lynchage médiatique, de la part de médias qui reprenaient in-extenso, les versions des parties civiles et du parquet, au sujet de l’affaire, qui prenait plus d’ampleur chaque jour et devenait une affaire d’État… On martelait en boucle  » notre culpabilité » sur RMC, diffusé dans chaque cellule.

Je reçu aussi quelques soutiens lors de ma détention, de  détenus qui me prévenaient de  quelques mauvais coups qui se préparaient. Rien ne m’était épargné par quelques ordures de la prison qui semblaient jouir d’une totale impunité du fait des soutiens dont-ils se ventaient.

J’ai vu aussi , totalement effondrée,  en larmes, l’assistante sociale de la prison, impuissante de ne pouvoir m’aider.

Un dimanche matin,   Me Bastiani, mon avocat, est venu me rendre visite muni d’une dérogation spéciale ; pour m’informer, que je faisais l’objet de toutes les accusations et de tous les soupçons surréalistes et démentiels possibles ;  que j’allais être transféré à la prison du Fort de Vincennes, en attendant de passer devant la Cour de Sûreté de l’État…

Me Bastiani m’informe aussi dans la foulée,  que le Doyen des Juges, lui aurait dit que dans mon cas, « le Droit  ne s’appliquait pas ». Je m’en doutais un peu…

Chacune de mes auditions au Palais de Justice de Nice par le juge d’instruction était suivie par  » la communauté » et les détenus juifs de ma prison ; alors que moi-même, j’en étais informé la veille ou le matin. Des manifestations se déroulaient devant le Palais de justice pendant mes auditions. J’entendais les hurlements des  » manifestants » : « A mort, à mort, les nazis » ( quelle créativité !!) depuis le cabinet du Juge d’instruction ;  et le fourgon de police qui me ramenait à la prison de Nice était régulièrement bousculé et poursuivi par des hordes de manifestants déchaînés. Les policiers se montraient bien laxistes à leur égard…

Les mois passant,  » l’affaire » gonflée à souhaits par les médias aux ordres, commençait à retomber. La raison  reprenait enfin, le dessus…

Je fus libéré au terme d’une audience en Avril 1981, mais tout de même condamné par la suite, pour  » antisémitisme », devant le tribunal correctionnel à  une peine de prison ferme couvrant ma détention assortie d’un an de prison avec sursis. Peine réduite par la suite, ainsi qu’un chef d’accusation, devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.

Lors d’un procès, l’avocate de l’une des parties civiles, me Dana-Picard,  osa soutenir dans son réquisitoire que  » peu importait l’absence de preuves ;  de toute façon j’avais le  » physique nazi », donc, j’étais coupable des faits et devais être condamné,  celà, sans être rappelé à l’ordre par le président du tribunal…

Je fus bien sûr, licencié de mon emploi d’Adjoint à la Sécurité, au motif de  » perte de confiance ». Je remis des mois avant de retrouver un travail. Les patrons des entreprises de sécurité que je connaissais très bien, puisque dans le cadre de mes fonctions, je faisais appel à leur services, ne me connaissaient plus. Ils n’avaient pas de travail pour moi, me dirent tous. Je devais me reconstruire aussi, physiquement et psychiquement,  car j’avais perdu plus de 20 kgs en prison, suite aux nombreuses grèves de la faim qui avaient émaillé mes mois de détention.

En novembre 1981, je franchis le pas en me convertissant à l’Islam, des musulmans étant du nombre de mes rares soutiens dans mes épreuves.  Je souhaitais me convertir depuis longtemps, mais je franchis le pas, par rejet des idolâtries ambiantes. Une religion qui ne cessera d’emplir mon cœur, de me guider, dans laquelle je puiserai par la suite, toutes mes forces pour traverser de multiples épreuves qui jalonneront le reste de ma vie…

Toutes les années suivantes durant, chaque fois qu’un graffiti « antisémite », était découvert, je serai soupçonné d’en être l’inspirateur et convoqué par la police pour être entendu…

Ma future épouse algérienne et kabyle et moi-même, furent convoqués en 1991 par les renseignements généraux pour être entendus séparément.
Des coupures de presse lui furent présentées pour l’informer que j’étais un ancien terroriste.  Merci pour cette délicate attention, mais ma future épouse n’ ignorait rien de mon passé réel, qui n’avait rien d’infamant.

En octobre 2001, je fis un dessin dénonçant le terrorisme ambiant que je diffuserai sous la forme d’un tract.
Il n’en fallu pas moins pour que des policiers débarquent en nombre chez moi pour me demander si je reconnaissais être l’auteur de ce dessin et m’extorquer une explication de texte.
Je subirai alors, en présence de ma femme, sui fut elle-même bousculée , de nombreux sévices, dont des séances de strangulation, qui se sont poursuivies durant le trajet me conduisant au commissariat de la cité des Moulins à Nice. Sévices transformés en  » violences légitimes, justes et nécessaires afin que force reste à la loi » ( comme c’est bien dit) par les différents juges d’instruction instruisant ma plainte contre les policiers, pour  » tortures et traitements dégradants », puis par les jugements et arrêts de différents tribunaux.
Je fus tout de même poursuivi et condamné pour  » rébellion »… et victime de menaces de mort, de pressions diverses. Mes différentes plaintes furent classées sans suite. On a essayé aussi de me poursuivre pour mon dessin, pour « l’antisémitisme » qu’il POUVAIT contenir, ce fut le motif et le leitmotive utilisé pour  » justifier » mon interpellation. Je fis de nombreux sit-in devant le Palais de justice de Nice pour réclamer justice, et fus chaque fois interpellé, placé en garde-à-vue et l’objet de nouvelles plaintes, restées, heureusement, sans suite. Je fis aussi l’objet d’une nouvelle plainte en 2003 de la part de Marc Knobel, classée  » sans suite », à ma grande surprise, par le procureur de Nice, Éric de Montgolfier, qui m’avait tout de même poursuivi pour « , rébellion » et régulièrement rejeté mes propres plaintes et etait à l’origine de mes gardes-a-vue pour mes sit-in devant le Palais de justice de Nice.

Tout ce que je viens d’exprimer dans ce récit, n’est qu’un petit résumé ( les grandes lignes) de ce que j’ai pu subir. Je vous passe les détails et pas les moindres.

En résumé, chaque fois, ou presque, qu’une police de la pensée eût besoin d’un coupable, à propos de tout et de n’importe quoi, je fus chaque fois suspecté, même si  cela n’a pas marché chaque fois, comme la police et la justice, l’aurait souhaité…

Chaque fois que des individus d’une police de la pensée, on déposé plainte et recherché un  » coupable » via la justice et la police, je fus interpellé ou convoqué dans les jours qui suivent.

Par contre, chaque fois que j’ai dû déposé plainte, pour des faits extrêmement graves, mes plaintes furent chaque fois « classées sans suite » ou soumises à de multiples barrages procéduraux.

Je ne suis, bien sûr, pas le seul en France, a avoir été victime de ce deux poids deux mesures.

Sauf que je n’ai jamais été et ne suis jamais dans une posture d’acceptation.
Je refuse d’être considéré comme un sous citoyen.

Je vis aujourd’hui en partie en Afrique, où j’ai des attaches ;  mais je réside toujours à Nice. Et chaque fois que je rentre ou sort de la France et que je passe devant un poste français de la police aux frontières, je subis un traitement particulier. D’abord, le fonctionnaire est courtois ( j’ai 71 ans) ensuite quand il passe mon passeport dans un appareil de lecture, le ton change, c’est  » heh là bas, revenez, où vous allez ? d’où revenez vous ? Que faites vous ici ? pourquoi ? Là-bas ?, Combien de temps ? Un fois que je rentrais en France, sur une ligne de Royal Air Maroc, j’eu droit à la totale : blocage de la porte de sortie de l’aéroport de Nice et invitation par un agent de la douane accompagné d’un policier de l’aéroport à le suivre dans un local situé à proximité, qui m’a de suite affirmé que ses prérogatives étaient supérieures à celles d’un policier. J’eu droit à ces questions, ainsi qu’à d’autres plus personnelles ainsi qu’à la fouille de mon sac de cabine ( je ne m’encombre plus de bagages, trop difficile à les gérer dans de longs parcours), et la lecture de mes notes et carnets d’adresses personnels, accompagné de commentaires… J’avais dans mon sac un Coran, sans doute un indice de culpabilité, mais il ne me fit aucune remarque à ce sujet.

Je fus le seul à subir un tel traitement.

Un tel traitement est  anormal, humiliant,  déplaisant et inacceptable.

Nos voix ne comptent pas en France, mais cela peut changer, c’est la raison pour laquelle on doit au moins témoigner et témoigner encore…

Daniel Milan