Il
faut bien que quelqu’un dise la
réalité, c’est un effort nécessaire à faire, en un dossier
en cinq points.
Communication
de Michel Dakar, le 4 février 2024, Villequier en
France
http://the-key-and-the-bridge.net/dire-la-realite.html
Sommaire :
1 – Le véritable ennemi
de la multipolarité
2 – L’objectif unique et crucial du
site https://www.reeleak.com/
appartenant à ceux
qui détiennent le pouvoir réel sur l’Occident
3 – Les
taches aveugles du Réseau Voltaire, ou, le glaucome du néo
François-Marie
Arouet
4 – État
de
la résistance en Europe occidentale occupée, et anarchisme et
taoïsme
5 – Textes de Daniel Milan
5
– 1 La loi, le droit et le tordu
5 – 2 Tranche de vie
5
– 3 Témoignage : toute une vie de persécutions :
Ne jamais oublier, ne jamais accepter l’innaceptable
1
– Le véritable ennemi de la multipolarité
Première
partie du
PDF :
http://the-key-and-the-bridge.net/projet-empire-mondial-unique.pdf
Les deux tableaux des puissances planétaires
suffisent à expliquer clairement qui affronte qui et qui dirige
quoi.
Le Pouvoir Juif (le PJ), dirige l’Occident, et
désire étendre sa domination sur la planète entière.
Le
projet de multipolarité des russes, chinois et autres a pour
ennemi unique le PJ.
Ils craignent le PJ au point de
ne pouvoir le nommer.
Or, ce qui caractérise ce qui
détient le pouvoir réel, est ce qu’on ne peut nommer. Cela
signifie que le PJ domine même – pour le moment - les russes,
chinois et autres.
Cela signifie que le combat réel en ce
moment est l’ensemble humain contre le PJ, et que le PJ est
menacé dans son existence même.
2 –
L’objectif unique et crucial du site
https://www.reeleak.com/
Explication
:
La domination sur un groupe, ou une espèce entière,
comme le cherche le PJ sur l’Humanité n’est possible qu’en
parvenant à amputer le sens de l’empathie chez les humains, en
général, aussi bien ceux non-juifs que ceux juifs, le sens de
l’empathie étant déjà totalement ou partiellement amputé
chez les
juifs.
http://the-key-and-the-bridge.net/amputation-du-sens-de-l-empathie.pdf
Illustration :
Vidéo
publiée le 31 janvier
2024
https://www.reeleak.com/480829/sexy-woman-drowning-in-a-pool
Vidéo
conservée
sur
le site La Clé et le
pont :
http://the-key-and-the-bridge.net/suffocation.mp4
3
– Les taches aveugles du Réseau Voltaire, ou, le glaucome du
néo François-Marie Arouet
Illustration :
Portrait
de Thierry Meyssan en François-Marie Arouet (dit
Voltaire)
http://the-key-and-the-bridge.net/François-Marie-Arouet.pdf
Le glaucome :
« Le
glaucome est une atteinte progressive du nerf optique responsable
d'une détérioration irréversible du champ visuel : des trous
se forment insidieusement dans le champ de vision, et peuvent
s'étendre jusqu'à conduire à la cécité »
Deuxième
partie du PDF :
http://the-key-and-the-bridge.net/projet-empire-mondial-unique.pdf
5 - Voltaire,
actualité internationale -
N°72 - 2 février 2024
« Considérant les
slaves polonais comme des
«
sous-hommes », les nazis décidèrent d’anéantir la culture
polonaise. Tous les établissements secondaires, les universités
et la vie culturelle artistique et scientifique polonaise furent
interdits. Des persécutions violentes furent lancées contre le
clergé polonais. Environ 6 millions de Polonais furent
exterminés, moitié de catholiques
et moitié de juifs. »
Et où sont passés les
polonais massacrés en masse par les soviétiques, dont ceux de
Katyn ne sont que la partie connue ?
De même,
d’où viennent ces chiffres, 6 millions de polonais catholiques
et juifs polonais tués ?
Tout cela s’ajoute au
contenu de l’article
suivant :
http://the-key-and-the-bridge.net/lettre-ouverte-a-thierry-meyssan-sur-l-effroyable-imposture.html
Et tout cela s’joute à un élément d’un article
du Réseau Voltaire faisant état du général algérien Nezzar
comme d’un opposant à la torture, alors qu’il en a été
l’un des principaux maîtres
d’oeuvre.
Lire :
Françalgérie,
crimes et mensonges d’États, Lounis Aggoun et Jean-Baptiste
Rivoire, Éditions La Découverte, 2004
Histoire des
services
secrets
algériens, du MALG au DRS, Lyes laribi, Éditions Erick Bonnier,
2016
Hélas, le fameux site internet
http://anp.org/fr/index.html
a disparu récemment (ex-site des officiers algériens
libres).
https://web.archive.org/web/20240000000000*/http://www.anp.orgq
https://algeria-watch.org/?p=86768
Quant même Monsieur François-Marie Arouet, et
l’affaire Callas, ce protestant torturé et exécuté, on
défend la torture à présent ?
« Par le verdict
en appel du parlement
de Toulouse le 9 mars 1762, Jean Calas est condamné « à
être rompu vif, à être exposé deux heures sur une roue,
après quoi il sera étranglé et jeté sur un bûcher pour y
être brûlé » (c'est par une indulgence de dernière
minute que le juge lui avait accordé un retentum,
clause prévoyant son étranglement
après deux heures d'exposition sur la roue afin d'abréger le
supplice). Il subit au préalable la question
ordinaire et extraordinaire (« pour tirer de lui l'aveu de
son crime, complices et circonstances »), une longue séance
de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Le 10 mars
1762, Jean Calas est roué vif place
Saint-Georges, étranglé puis brûlé
deux heures plus tard11. »
4
– État de la résistance en Europe occidentale occupée, et
anarchisme et taoïsme
Extrait d’un échange par
mail avec mon ami Daniel Milan :
« Quant
à l'autre pignouf arabe, dont je ne mémorise pas le nom, il est
tellement évident que c'en est caricatural.
C'est un
raté aux élections, pour fraude, ils l'ont repêché.
Il
a commencé sans la barbe et ressemblait comme un clone à
Macron, Attal ou Bardella, ils ne recrutent plus que ce type de
gus, des arrivistes aux dents longues, sortis de la maternelle et
ayant le niveau de maturité bloqué à 1 ans.
Puis il
s'est mis à la barbe sur ordre, pour faire plus islam,
rebeu.
Passons, il y a plus intéressant
Plus
sérieusement
La totalité du paysage français dit de
résistance, incluant X-1..., X-2..., et toute la galaxie
nationaliste, est intégralement et radicalement tenue en main
par les services du PJ.
C'est évident avec le cas
ultime de X-3 qui est relayé partout.
X-3
est
un minable, imbu de sa personne, un médiocre, qui a été
utilisé par tous les pouvoirs, en contrepartie de la gloriole
qui compense son ressenti d’être insignifiant. Encore un qui
n’a jamais travaillé de sa vie et qui ne sait rien faire.
Il
est maintenant au service du régime du PJ, mais doit aussi
émarger chez les russes et autres, ce genre de gus étant utile
à tous, ils se le partagent, il sert de carrefour de
communications entre services, même ennemis, et surtout
ennemis.
Tu as le problème commun aux gens de type
croyant, c'est de ne pas voir le vice, alors que tout le système
humain est fondé sur le vice.
Moi je ne suis pas un
croyant, et je ne m'arrête pas à une façade, je cherche à la
traverser pour visiter l'intérieur de l'immeuble qui est
derrière.
Quant tu te balades en ville, tu ne fais
que passer dans les rues et devant les façades.
Mais
la vie, ce n'est pas que de passer devant des façades, il faut
aussi entrer dans les maisons, les immeubles, les
édifices.
C'est mon côté architecte, la façade, ce
n'est que la façade, c'est ce qui est le moins important dans un
bâtiment, et c'est toujours trompeur.
Comment peux-tu
penser qu'un régime aussi compétent, ayant une expérience de
plusieurs siècles dans la police politique, et ayant les moyens
actuels techniques, et ayant une armée rien que pour la France
se chiffrant en milliers, voire dizaines de milliers d'esclaves
dénommées flics politiques en tous genres, ne tienne pas en
sous-main tout ce qui s'exprime ? Et ne fasse ce qui est le plus
logique et économique, soit de fabriquer les chefs de la
résistance, et d'inventer même les mouvements de résistance,
de provoquer même les explosions de résistance, comme les
Gilets jaunes, ou l'actuel mouvement des agriculteurs ?
Il
n'y a que les rares électrons libres qui leurs
échappent,
qu'ils ne peuvent pas infiltrer évidemment, c'est à dire ceux
qui ne sont que des individus, on ne peut infiltrer un individu,
et qui ne sont pas un groupe. Les groupes seuls peuvent être
infiltrés.
Comme ces rares électrons libres ne
représentent pas de danger, ils ne se fatiguent pas à créer de
faux électrons libres (ils pourraient le faire), ils ne font
rien qui ne soit pas nécessaire, utile à la répression. De
plus il faut du génie pour fabriquer un faux électron libre
crédible, et ils n'en n'ont pas, et de plus ce serait même un
danger pour eux, trop bien fait ce faux parfait leur
nuirait.
Dès qu'il y a groupe, il y a infiltration et
prise en main.
Il faut rester seul, unique, comme Max
Stirner l’a écrit dans son livre, L'unique et sa vertu
(propriété).
C'est aussi le sens du titre de
l'ouvrage principal du taoïsme philosophique ancien, non pas de
la religion taoïste qui est comme toutes les religions inepte,
« Le Livre du Principe et de son action » (Traduit
très mal par le Livre de la Voie et de sa Vertu). Le principe
est l'individu, il n'y a que cela qui existe, le groupe n'existe
pas.
L'anarchisme et le taoïsme ne font qu'un.
Tout
comme la sociologie est la réelle psychologie, les psychologues
n’étant
que des flics
dédiés
à la répression de l’individualité.
Ce n’est
pas pour rien que Serge Thion qui était sociologue a dû
s’exiler en Italie.
Où qu’on voit fleurir depuis
un moment ces psychologues rabougris telle B… relayée
partout dans le milieu de la pseudo résistance.
On ne
verra pas la B… devoir prendre la tangente. Elle pourra
continuer à étaler sa bave de limace sur les écrans, elle y
prend visiblement son pied, c’est son but dans la vie.
On
ne peut prendre en compte que les sites russes, ceux du
Hezbollah, de l’Iran, voire de la Turquie et autres, tous les
autres sont dans la main du régime, soit du PJ.
Et
les plus vicieux étant ceux qui dénoncent de la façon la plus
radicale et systématique le PJ.
Quant aux rares
électrons libres, on
survit
car on ne compte pas.
Et on sera naturellement
éliminés avec la masse quand le moment sera venu que filet soit
relevé.
Mais à ce moment là, même les faux-culs
seront éliminés, car ils n’auront plus d’utilité.
Mais
les rares
électrons libres sont au-delà des groupes, des camps, des
blocs, bien au-delà du PJ, des russes, des chinois et
autres.
Ils sont dans la suite de Lao tseu, Lie Tseu,
Tchouang Tseu, des penseurs et activistes anarchistes du 19ème
siècle, des quelques rares révolutionnaires russes, comme
Victor Serge Kibaltchiche. C’est une sous-espèce humaine
spéciale qui ne peut disparaître, car ils sont Le Principe qui
n’a ni début ni fin, ne connaît pas le temps, ne possède
pas, même sa vie, et ne cherche rien à posséder. Tout est
appelé à disparaître sauf eux. J’en fait partie, comme
Daniel Milan en fait partie.
Tous les camps les
haïssent, et voudrait les éradiquer, c’est d’ailleurs cette
unanimité qui les sauvent, car ils donnent un point en commun à
tous les camps ennemis, qui à travers eux forment une sorte de
communauté grégaire qui en fin de compte cherche à préserver
ses membres, même ceux qui se haïssent le plus les uns les
autres. »
5
– Textes de Daniel Milan
5 – 1 La loi, le droit et
le tordu
5 – 2 Tranche de vie
5 – 3 Témoignage :
toute une vie de persécutions : Ne jamais oublier, ne
jamais accepter inacceptable
5 – 1 La
loi, le droit et le tordu
La Loi
de la jungle (non écrite, du plus fort) n'existerait plus, elle
a été remplacée par la loi écrite.
C'est
toujours la loi au service du plus fort qui prédomine, mais elle
aujourd'hui écrite et encadrée par le droit qui permet toutes
les contorsions au profit du plus fort. Cette science composée
d'un ensemble de contorsions s'appelle le droit. On a
inventé le droit et on l'a mis au service d'une idéologie qui
incarnerait toutes les vertus.
On
n' imagine pas toute l'avancée...
On
est passé de la loi du plus fort, permettant l'esclavage,
au Code Noir, et du Code Noir au Code du Travail...
La
loi du plus fort est aujourd'hui réglementée et légitimée par
la loi et le droit. On a multiplié les lois selon le principe
religieux de la multiplication des petits pains, maintenant toute
une série de Codes et de lois pour séparer le crime, de
la vertu et on a nommé des dépositaires de la force,
chargés de faire usage de la force juste et nécessaire, pour
que "la force reste à la loi."...
Dans
les Arrêts de jugements dans les affaires de violences
policières ( niées par les mis en cause et leur hiérarchie)
transformées, selon un rituel désormais classique, en "
outrages et rébellion envers les agents de la force catholique",
reposant sur les allégations policières et la sacro sainte
parole policière ; on ne compte plus les formulations classiques
du genre : " l'individu s'est débattu, les policiers ont dû
faire usage de la force juste et nécessaire, pour que force
reste à loi et la force es restée à la loi ".
Il
serait injuste de mettre la justice en accusation, car elle ne
rend des verdicts qu'en fonction de ce que le pouvoir attend d'
elle.
Personne
n'a jamais osé, ni même vu et à plus forte raison,
relevé et souligné, l'aspect religieux et théâtral
d'une cour ou d'une chambre d'un tribunal, et le rendu d'un
jugement .punissant le hors la loi. L'enceinte d'un tribunal
ressemble à une église et les juges, à des Prêtres.
Il
y a d'un côté des croyants qui croient en la justice, en
attente d'un miracle : que justice leur soit rendue , et de
l'autre, un décor, les prêtres ,juges de différents grades,,
maîtres ( avocats) chargés de relever les vices de procédure
et de rendre leur verdict, punissant le hors la Loi, après le
déroulé d'un rituel habituel.,contenant une lecture de la
loi exposant les faits selon sa lecture, réquisitoires et
plaidoiries...
J'ai
toujours en mémoire ce que m'ont dit des magistrats de Nice en
1980 , dans le cadre d'une affaire dans laquelle on a cherché a
m'impliquer ; un doyen des juges d'instruction a dit, via mon
avocat : "dans mon cas, le droit de s'appliquait pas"
; et dans son réquisitoire, un procureur de la
République m'a dit : " Vous avez outragé la race humaine"
,( j'ai appris ainsi, qu'il y aurait une race humaine,
à laquelle je n'appartiendrais pas, sic.) "Je réclame
une peine exemplaire pour vous apprendre l'histoire". Et
l'avocat de la partie civile de surenchérir : "de par votre
physique,( ah bon) , vous ne pouvez qu'être l'auteur des actes
qui vous sont reprochés".
Pour
ma part, tant que les rêves et espoirs ne sont pas également
interdits et réprimés par la loi, et les force de l'ordre, pour
que l'ordre et la force restent à la loi ; je rêve d'une Loi
mettant l'égalité humaine et les droits humains au dessus et au
centre de tout, qui ferait force de droit et de loi et qui
supprimerait toutes les lois établissant ou induisant, des
injustices, des inégalités, des discriminations, des
exclusions.
Daniel
Milan
5
– 2 Tranche de vie
Je suis né il y a
76 ans à Paris, dans un milieu pauvre et
non-conformiste, mon père était anarcho-syndicaliste et ouvrier
à la SNCF et ma mère végétarienne militante et "
femme au foyer. Elle n'arrêtait pas de travailler. J'ai
été très tôt éveillé grâce à leurs sujets de discussions
et aux très nombreux livres et revues figurant sur les étagères
de la bibliothèque. Nous avons habité à Lardy à l'orée des
bois, mon père y avait construit et aménagé de ses
propres mains, une maison en bois, recouverte de tôles. Nous
nous éclairions à la lampe à pétrole, puis quelques
années plus tard, durant quelques saisons, nous nous
sommes installés à St Jean de Pourcharesse en Ardèche. Mon
père y avait acheté une immense bâtisse tombant en ruines. Le
bout du monde à l'époque. Je m'y plaisais beaucoup, mais
ma mère, pas du tout. Je conserve le souvenir de voisins
(bergers) extrêmement solidaires et fraternels et de promenades
dans la nature avec mes parents, sous un soleil brûlant. L'eau
pompée au moyen d'une pompe à bras, provenant d'une cuve d'eau
de pluie installés sous le toit, était délicieuse et fraîche.
Sauf que quand mon père est allé une fois la nettoyer,
qu'il a trouvé enfouis sous une épaisse couche de feuilles en
décomposition, des rats crevés... Ensuite, nous sommes rentrés
nous installer à Étampes en Seine et Oise. Notre logement
durant quelques années a été un wagon SNCF, installé sur le
terrain. On y crevait de chaud l'été et de froid l'hiver.
Mon père y cultivait les légumes pour nous nourrir. Ma mère
faisait cuire des haricots secs pour la semaine. Arrivés en fin
semaine, ils marchaient tout seul... et bonjour l'odeur. Sur ce
terrain, mon père y a construit une vaste maison, aidé en cela
par des ouvriers tâcherons pour le gros œuvre et la
charpente. A 13 ans, mon père m'avait trouvé un travail
d'apprenti chez un maraîcher, un exploiteur, qui nous faisait
travailler de 6 h du matin, à 22/23 h le soir, qui maltraitait
ses ouvriers. Je n'y suis resté que quelques jours . Je me suis
rendu à Paris pour chercher du travail. J'ai d'abord trouvé un
boulot de coursier, sur le boulevard Montmartre. La taulière,
une vieille acariâtre, tenancière d'une agence de
coupures de presse, me faisait faire des courses, chercher des
journaux partout où ils étaient publiés, mais
surtout toutes les corvées de son établissement . Ranger,
nettoyer, balayer, trier et classer les journaux par dates. J'y
resterai, juste quelques mois. Le temps de trouver un autre
travail de coursier, chez d'autres employeurs, installés rue
Réaumur,- juste à côté des rotatives de France-Soir -
,fournisseurs de bobines de fils de soie, aux couturiers.
La patronne était un peu plus sympa, elle était jugée
sur un bureau perchoir, avec une caisse enregistreuse devant
elle, flanquée de son mari à ses côtés, mais à la différence
de la précédente elle ne l'engueulait pas, pas devant
nous, du moins, Elle et son mari distribuaient le travail à
chacun. Entre nos livraisons de bobines en métro, chez tous les
couturiers de Paris, nous devions enrouler des bobines. Ils nous
surveillaient via les miroirs placés sur chaque piliers de
l'atelier... Je ne resterai là qu'environ 7 mois. Un
représentant d'une autre entreprise, rencontré chez un client,
me proposa un autre boulot de coursier chez son patron,
avec de meilleures conditions de travail. Il fallait livrer des
coupons de dentelles chez les grands couturiers, toujours en
métro, préparer les paquets, balayer à tour de rôle le
magasin. Je pris cet emploi. Le cadre, les collègues de travail
étaient sympas, et même " gugu" ( diminutif de
son nom de famille). le patron, mais c'était selon les jours.
Il venait discuter avec nous, nous raconter ses aventures ,
voire, ses mésaventures, pour nous engueuler aussi, mais il
s'enfermait la plupart du temps dans son bureau. *
Mes
parents étaient en passe de vendre le terrain et la maison, pour
aller s'installer dans un mas à Serralongue, dans la vallée du
Vallespir, près de Céret, en pays Catalan, pour fonder une
communauté végétarienne. Je ne souhaitais pas les accompagner.
Je pris donc , de mon côté, la décision de partir à
l'aventure, en Corse, muni de l'adresse d'un végétarien de
Bastia, que m'avait donné un ami de mes parents, également
végétarien. J'avais à peine 16 ans... J'eus des moments
de doute et de peur durant la traversée par bateau depuis
Marseille mais je fus très bien accueilli par cet ami Corse,
gérant d'une boutique d'électro - Ménager à l'entrée du
marché, dans la vieille ville de Bastia. Il contacta une famille
de rapatriés du Maroc de ses relations, pour me faire
travailler sur les différentes propriétés qu'ils possédaient
aux quatre coins de la Corse, en particulier, dans la vallée
luzzupeo, où je passerai plusieurs années, le plus
souvent, seul, au milieu du maquis, avec pour tout voisins, des
bergers installés, de part et d'autre, au pied des montagnes.
J'exercerai successivement en ces lieux surréalistes et
lunaires, à l'époque, les métiers d'ouvrier
agricole, de gardien de propriété, et de berger et habiterait,
tantôt, dans un cadre de déménagement, tantôt dans des
cabanes de berger en pierres sèches, et même, durant quelques
saisons, dans la maison cantinière, située au centre du
hameau, composé de quelques maisons inhabitées, et dans une
partie couverte du château du Prince Pierre ( en ruines). C'est
dans ces lieux entourés de maquis et de montagnes, balayée
par tous les vents, du glacial au plus chaud, le sirocco,
la tramontane, le libeccio... ; parcourue à l'époque, par
des bergers vêtus de velours, coiffés de grands chapeaux
accompagnés de leurs femmes portant sur la tête, seaux et
paniers, que je passerai les plus belles années de ma vie...
Je
conserve une grande nostalgie des lieux à l'époque. Ces
beautés, de tous les côtés... Ces soirées passées en
compagnie de bergers autour du feu, à rire, à chanter, à
boire, à déguster du fromage de chèvre et la soupe à la
farine de châtaigne, à raconter la vallée, Je sais que
ce que j'ai vu, ressenti, et vécu ne reviendra plus. Je l'ai
emporté avec moi, à travers moi, malgré moi...
Daniel
Milan
5 – 3 Témoignage : toute une
vie de persécutions : Ne jamais oublier, ne jamais accepter
inacceptable
N’oublions jamais, nous aussi
Je
n’oublie pas
Ne pas oublier, ne
doit pas être un privilège réservé à une seule catégorie
d’individus , qui serait au dessus des autres…
Toutes les victimes
d’injustices, de persécutions, de répressions, de violations
de ses droits, d’humiliations, d’atteintes à sa dignité et
à son intégrité physique, ne doivent jamais oublier, ni
accepter l’inacceptable.
Perso, j’ai vécu
des persécutions et des répressions, en France, à Nice,
principalement, en septembre 1980 et en octobre 2001. Elles
furent différentes dans la forme, mais les buts étaient chaque
fois de me briser, de m’écraser et de me détruire. Et ils y
sont parvenus quelque part…
On ne se remet
jamais de répressions et de persécutions. On demeure détruit
et briser à vie. On reste rongé de l’intérieur. On a peur de
tout, on n’a plus confiance en rien, en personne. On se sent
seul, même si l’on ne l’est pas. De toute façon, on est
toujours seul quelque part dans l’adversité. On demeure, pour
le reste de sa vie, anxieux, angoissé, stressé à propos de
tout et des moindres choses… On n’est de toute façon, plus
le même…
C’est toi la
victime, mais tout le monde dit que c’est toi le coupable, le
criminel, « la bête immonde ». La plupart de tes
amis, de tes voisins, de tes collègues de travail, des membres
de ta famille, te tournent le dos, complotent contre toi…
On
te martèle tellement que tu es coupable, que tu finirais
presque, par le croire…
J’ai connu « tout
ça », mais pas seulement « tout ça »…
En 1979, j’avais
fondé à Nice, l’association « Présence évolienne »,
du nom d’un philosophe italien, dont le but était de faire
connaître sa pensée. Quelques uns des sympathisants de mon
association étaient de jeunes membres de la FANE ( Fédération
d’Action Nationale et Européenne), mais peu importe, mon
association était ouverte à tous ( c’était d’ailleurs le
but) et comptait par ailleurs, des membres et des sympathisants
( anciens) marxistes, anarchistes et même quelques
étudiants affiliés aux Frères musulmans…
Un torchon
communiste local, s’épandait, semaine après semaine, en
dénonciations d’un activisme » antisémite » dans
le département, représenté par des tags muraux. Il
hurlait à l’impunité dont bénéficierait ces »
activistes ». Vieille stratégie pour appeler à la
répression.
Je
savais que l’obsession du faf et du néo-nazi, était le fond
de commerce de ce torchon, mais je mésestimais son pouvoir
de nuisance et j’ignorais l’existence d’une »
Justice » fonctionnant sur le principe de » la
lettre de cachet »…
J’étais à mille
lieux de penser que ces activistes impliqués ; pouvaient
être aussi des sympathisants de mon association et qu’on
allait m’impliquer avec un acharnement inouï dans cette
affaire ; et encore moins d’être qualifié d’idéologue de
ce groupe.
Un soir de septembre
1980 ( le 28 ou 29) des inspecteurs de police se présentent à
mon domicile et m’invitent à les suivre au commissariat,
juste, pour répondre à quelques questions, du fait que j’aurais
été mis en cause par des activistes de la FANE interpellés et
placés en garde-à-vue le jour même.
Au terme de bien des
péripéties, je rentrerai près de 6 mois après chez moi…
Je subirai plusieurs
interrogatoires durant 48 heures, portant sur une liste de
personnalités dont la copie assortie de « menaces »
, assez ridicules d’ailleurs, aurait été adressée au
MRAP ( police de la pensée dissidence communiste de la
LICRA)ayant été mis en cause pour la liste, par un activiste.
Je fus accusé
d’avoir pu me procurer cette liste du fait de mon emploi
: j’étais alors adjoint au Directeur de la Sécurité,
d’un établissement où se déroulait régulièrement de
nombreux séminaires. J’ai pu apprendre par la suite, que cette
liste provenait d’une plaquette diffusée publiquement et qui
n’avait donc, aucun caractère confidentiel.
Au terme de ces 48
heures de garde à vue, je fus présenté au Doyen des juges
d’instruction, Michel Zavarro, qui m’a immédiatement inculpé
» sans appel », malgré la défense de mes deux
avocats commis d’office : Maître Olivier Le Maux et Maître
Henri Bastiani, bâtonnier, pour « tout ce que
j’aurais pu faire »…
Il fallait à tout
prix présenter un coupable à la Licra, au MRAP, au Consistoire,
qui s’étaient portées parties civiles.
J’étais ensuite
présenté comme trophée par les policiers, sur les
marches du Palais de justice, menotté ; face à une nuée
de journalistes et de photographes de la télévision et de
la presse, puis conduit à la prison de Nice et placé en
isolement.
J’étais »
la curiosité » de la prison. Détenus et matons défilaient
devant ma cage ou ma cellule, pour voir » le terroriste
néo-nazi ». J’avais ainsi été qualifié par les
médias…
Durant plus de 15
jours, je resterai sans vêtements de rechange et interdit
de visite de ma famille.
J’ai pu apprendre
que ma famille aurait été victime de menaces de mort.
Je subirai durant
près de 6 mois, menaces de mort, agressions de la part de
détenus juifs, emprisonnés pour bracages et escroquerie ,
et diverses maltraitances de la part de matons juifs… En toute
impunité, bien sûr.
Durant des semaines,
je subirai un véritable lynchage médiatique, de la part de
médias qui reprenaient in-extenso, les versions des parties
civiles et du parquet, au sujet de l’affaire, qui prenait plus
d’ampleur chaque jour et devenait une affaire d’État… On
martelait en boucle » notre culpabilité » sur RMC,
diffusé dans chaque cellule.
Je reçu aussi
quelques soutiens lors de ma détention, de détenus qui me
prévenaient de quelques mauvais coups qui se préparaient.
Rien ne m’était épargné par quelques ordures de la prison
qui semblaient jouir d’une totale impunité du fait des
soutiens dont-ils se ventaient.
J’ai vu aussi ,
totalement effondrée, en larmes, l’assistante sociale de
la prison, impuissante de ne pouvoir m’aider.
Un dimanche matin,
Me Bastiani, mon avocat, est venu me rendre visite muni d’une
dérogation spéciale ; pour m’informer, que je faisais l’objet
de toutes les accusations et de tous les soupçons surréalistes
et démentiels possibles ; que j’allais être transféré
à la prison du Fort de Vincennes, en attendant de passer devant
la Cour de Sûreté de l’État…
Me Bastiani
m’informe aussi dans la foulée, que le Doyen des Juges,
lui aurait dit que dans mon cas, « le Droit ne
s’appliquait pas ». Je m’en doutais un peu…
Chacune de mes
auditions au Palais de Justice de Nice par le juge d’instruction
était suivie par » la communauté » et les détenus
juifs de ma prison ; alors que moi-même, j’en étais informé
la veille ou le matin. Des manifestations se déroulaient devant
le Palais de justice pendant mes auditions. J’entendais les
hurlements des » manifestants » : « A mort, à
mort, les nazis » ( quelle créativité !!) depuis le
cabinet du Juge d’instruction ; et le fourgon de police
qui me ramenait à la prison de Nice était régulièrement
bousculé et poursuivi par des hordes de manifestants déchaînés.
Les policiers se montraient bien laxistes à leur égard…
Les mois passant, »
l’affaire » gonflée à souhaits par les médias aux
ordres, commençait à retomber. La raison reprenait enfin,
le dessus…
Je fus libéré au
terme d’une audience en Avril 1981, mais tout de même condamné
par la suite, pour » antisémitisme », devant le
tribunal correctionnel à une peine de prison ferme
couvrant ma détention assortie d’un an de prison avec sursis.
Peine réduite par la suite, ainsi qu’un chef d’accusation,
devant la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.
Lors d’un procès,
l’avocate de l’une des parties civiles, me Dana-Picard,
osa soutenir dans son réquisitoire que » peu importait
l’absence de preuves ; de toute façon j’avais le »
physique nazi », donc, j’étais coupable des faits et
devais être condamné, celà, sans être rappelé à
l’ordre par le président du tribunal…
Je fus bien sûr,
licencié de mon emploi d’Adjoint à la Sécurité, au motif de
» perte de confiance ». Je remis des mois avant de
retrouver un travail. Les patrons des entreprises de sécurité
que je connaissais très bien, puisque dans le cadre de mes
fonctions, je faisais appel à leur services, ne me connaissaient
plus. Ils n’avaient pas de travail pour moi, me dirent tous. Je
devais me reconstruire aussi, physiquement et psychiquement,
car j’avais perdu plus de 20 kgs en prison, suite aux
nombreuses grèves de la faim qui avaient émaillé mes mois de
détention.
En novembre 1981, je
franchis le pas en me convertissant à l’Islam, des musulmans
étant du nombre de mes rares soutiens dans mes épreuves.
Je souhaitais me convertir depuis longtemps, mais je franchis le
pas, par rejet des idolâtries ambiantes. Une religion qui ne
cessera d’emplir mon cœur, de me guider, dans laquelle je
puiserai par la suite, toutes mes forces pour traverser de
multiples épreuves qui jalonneront le reste de ma vie…
Toutes les années
suivantes durant, chaque fois qu’un graffiti « antisémite »,
était découvert, je serai soupçonné d’en être
l’inspirateur et convoqué par la police pour être entendu…
Ma future épouse
algérienne et kabyle et moi-même, furent convoqués en 1991 par
les renseignements généraux pour être entendus séparément.
Des
coupures de presse lui furent présentées pour l’informer que
j’étais un ancien terroriste. Merci pour cette délicate
attention, mais ma future épouse n’ ignorait rien de mon passé
réel, qui n’avait rien d’infamant.
En octobre 2001, je
fis un dessin dénonçant le terrorisme ambiant que je diffuserai
sous la forme d’un tract.
Il
n’en fallu pas moins pour que des policiers débarquent en
nombre chez moi pour me demander si je reconnaissais être
l’auteur de ce dessin et m’extorquer une explication de
texte.
Je
subirai alors, en présence de ma femme, sui fut elle-même
bousculée , de nombreux sévices, dont des séances de
strangulation, qui se sont poursuivies durant le trajet me
conduisant au commissariat de la cité des Moulins à Nice.
Sévices transformés en » violences légitimes, justes et
nécessaires afin que force reste à la loi » ( comme c’est
bien dit) par les différents juges d’instruction instruisant
ma plainte contre les policiers, pour » tortures et
traitements dégradants », puis par les jugements et arrêts
de différents tribunaux.
Je
fus tout de même poursuivi et condamné pour »
rébellion »… et victime de menaces de mort, de pressions
diverses. Mes différentes plaintes furent classées sans suite.
On a essayé aussi de me poursuivre pour mon dessin, pour
« l’antisémitisme » qu’il POUVAIT contenir, ce
fut le motif et le leitmotive utilisé pour » justifier »
mon interpellation. Je fis de nombreux sit-in devant le Palais de
justice de Nice pour réclamer justice, et fus chaque fois
interpellé, placé en garde-à-vue et l’objet de nouvelles
plaintes, restées, heureusement, sans suite. Je fis aussi
l’objet d’une nouvelle plainte en 2003 de la part de Marc
Knobel, classée » sans suite », à ma grande
surprise, par le procureur de Nice, Éric de Montgolfier, qui
m’avait tout de même poursuivi pour « , rébellion »
et régulièrement rejeté mes propres plaintes et etait à
l’origine de mes gardes-a-vue pour mes sit-in devant le Palais
de justice de Nice.
Tout ce que je viens
d’exprimer dans ce récit, n’est qu’un petit résumé ( les
grandes lignes) de ce que j’ai pu subir. Je vous passe les
détails et pas les moindres.
En résumé, chaque
fois, ou presque, qu’une police de la pensée eût besoin d’un
coupable, à propos de tout et de n’importe quoi, je fus chaque
fois suspecté, même si cela n’a pas marché chaque
fois, comme la police et la justice, l’aurait souhaité…
Chaque fois que des
individus d’une police de la pensée, on déposé plainte et
recherché un » coupable » via la justice et la
police, je fus interpellé ou convoqué dans les jours qui
suivent.
Par contre, chaque
fois que j’ai dû déposé plainte, pour des faits extrêmement
graves, mes plaintes furent chaque fois « classées sans
suite » ou soumises à de multiples barrages procéduraux.
Je ne suis, bien
sûr, pas le seul en France, a avoir été victime de ce deux
poids deux mesures.
Sauf que je n’ai
jamais été et ne suis jamais dans une posture d’acceptation.
Je
refuse d’être considéré comme un sous citoyen.
Je vis aujourd’hui
en partie en Afrique, où j’ai des attaches ; mais je
réside toujours à Nice. Et chaque fois que je rentre ou sort de
la France et que je passe devant un poste français de la police
aux frontières, je subis un traitement particulier. D’abord,
le fonctionnaire est courtois ( j’ai 71 ans) ensuite quand il
passe mon passeport dans un appareil de lecture, le ton change,
c’est » heh là bas, revenez, où vous allez ? d’où
revenez vous ? Que faites vous ici ? pourquoi ? Là-bas ?,
Combien de temps ? Un fois que je rentrais en France, sur une
ligne de Royal Air Maroc, j’eu droit à la totale : blocage de
la porte de sortie de l’aéroport de Nice et invitation par un
agent de la douane accompagné d’un policier de l’aéroport à
le suivre dans un local situé à proximité, qui m’a de suite
affirmé que ses prérogatives étaient supérieures à celles
d’un policier. J’eu droit à ces questions, ainsi qu’à
d’autres plus personnelles ainsi qu’à la fouille de mon sac
de cabine ( je ne m’encombre plus de bagages, trop difficile à
les gérer dans de longs parcours), et la lecture de mes notes et
carnets d’adresses personnels, accompagné de commentaires…
J’avais dans mon sac un Coran, sans doute un indice de
culpabilité, mais il ne me fit aucune remarque à ce sujet.
Je fus le seul à
subir un tel traitement.
Un tel traitement
est anormal, humiliant, déplaisant et inacceptable.
Nos voix ne comptent
pas en France, mais cela peut changer, c’est la raison pour
laquelle on doit au moins témoigner et témoigner encore…
Daniel Milan
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