Dressé à en mourir
Trained to death

A la racine du problème humain qui entraîne l’espèce humaine à la fosse
At the root of the human problem that is dragging the human race into the pit

Emdé, le 19 juin 2024

http://the-key-and-the-bridge.net/trained-to-death.html



Le titre de ce texte est une référence au livre de Fritz Zorn (Zorn signifiant colère en allemand), Mars, publié de façon posthume en 1980 (l’auteur est mort en 1976), de son vrai nom Fritz Angst (angoisse, peur).

Le livre Mars décrit un être incapable de vivre car «éduqué à en mourir », selon l’expression de l’auteur.

L’auteur est suisse, de famille très riche, atteint d’un cancer jeune, il décrit sa courte vie comme une incapacité à exister, à aimer, du fait d’une éducation l’ayant coupé de ses élans vitaux. Il pense que son cancer est la conséquence de ce manque de vie. Et pourtant il est infiniment plus vivant et sensible que les jeunes dont il est entouré et qui eux vivent en apparence pleinement.

En fait, Zorn – Angst (colère – angoisse) est un réceptacle du problème profond humain, et ce qu’il dénomme éducation est le dressage, la domestication.

Cette domestication a commencé au néolithique, il y a environ 10 000 ans, avec la domestication des animaux et des plantes, ce qu’on nomme élevage et agriculture, et sans doute en très peu de temps, l’espèce humaine est passée de la domestication des animaux et des plantes à la domestication des humains entre eux (villes, classes sociales).

Au fil des siècles et des millénaires, cette domestication s’est parfaite et est devenue à présent pleinement aboutie, elle est parvenue au stade décrit par Colère – Angoisse, provoquant la fin de l’espèce humaine.

Ce que décrit la bible ou torah comme étant le péché originel, est ce processus de domestication, mais de façon camouflé.

Il reste à présent très peu de personnes capables de vivre, et paradoxalement, ce sont elles qui ressentant l’état réel de l’espèce humaine, son état morbide et proche de la fin, tombent malade.

Ces personnes encore capable de vivre, et qui n’ont plus rien à faire au sein des humains normaux adaptés à un état coupé de la vie, par effet du dressage, de la domestication, se rencontrent chez les gens dits simples, et quasiment jamais ou exceptionnellement dans les étages supérieurs de la société.

J’en ai croisé quelques-uns, qui à chaque fois m’ont définitivement marqué par une simple réflexion.

L’un m’a dit à propos d’un animal (un bouc), dont il devait se séparer et qu’on avait été cherch
er chez lui, « un animal cela ne se vend pas » (il nous l’a donné).

Une autre, vendeuse sur un marché employée par une fermière, m’avait dit qu’il était inconcevable de faire naître, de soigner, de nourrir, d’élever des enfants d’animaux pour ensuite les tuer.

Il en est de même avec l’agriculture et ces champs qui sont des espaces concentrationnaires, où les plantes souffrent (il est inconcevable que personne ne ressentent la cruauté de ces champs).

Il n’y a pas d’élevage heureux, qu’ils soient bio ou de montagne, comme il n’y a pas d’agriculture heureuse.

Il suffit de voir les représentations de la grotte de Lascaux, qui est antérieure à l’agriculture et à l’élevage d’environ 20 000 ans, pour découvrir ce qu’était la vraie vie de l’espèce humaine, ces représentations d’animaux rayonnent
d’une force cosmique infinie.

Ce que je viens d’exposer au jour est ni plus ni moins que la racine sortie de la terre, du mal qui ronge l’espèce humaine.

Il faut reprendre le cours de l’histoire humaine depuis avant cette étape de domestication, si on veut que l’espèce humaine ait un avenir.

Et ce sont les populations les plus anciennement éduquées, c’est à dire les populations du Proche-Orient, et dans ces populations, celle qui a conservée à travers les millénaires cette culture première originelle de la domestication, qui entraînent
toute l’espèce humaine à la fosse.

Il est inutile de nommer cette population, ceux qui auront lu ce texte la connaissent.

Il faut en premier se libérer de l’influence et de l’emprise de cette population pour que la vie pour l’espèce humaine reprenne son cours, et que l’espèce humaine reprenne sa place dans l’Univers.