Sociétés
bloquées, individus bloqués, recherche de la cause et d’un
remède à la non-évolution humaine, dont le conflit
potentiellement fatal planétaire actuel n’est qu’une
conséquence banale.
Michel Dakar le 13
octobre
2022 à Villequier en
France.
http://the-key-and-the-bridge.net/societes-bloquees-individus-bloques-cause-et-remede-a-la-non-evolution-humaine.html
C’est
un fait malheureux et constant que personne à part quelques
exceptions ne recherche la cause et le remède à l’éternelle
répétition d’un même comportement démontrant que l’individu
et le groupe humain sont bloqués dans une même posture
psychologico-sociale dont ils n’ont pas conscience, qui les
contraignent à de mêmes actes, et dont ils ne peuvent
déroger.
Cela est mis particulièrement en évidence
en ce moment, avec le conflit planétaire qui pourrait être le
dernier, qui ne fait que répéter depuis la formation des
premiers états il y a environ 6000 ans, le même dévidement
d’un programme unique, toujours identique quelle que soient les
époques, les régions et les contextes.
L’observation
des commentateurs et de leurs publications concernant l’actuel
conflit est attristante, car aucun ne pose le problème de
comment faire pour évoluer vers une autre manière d’être, et
cela quels que soient leurs camps, ce qui prouve que tous ces
camps se valent, celui de l’Occident et les autres pour le
moment unifiés en un seul bloc, l’anti-Occident, réunissant
environ 90 % de la population planétaire.
Le
plus ancien texte de conformisation psychologico-sociale à
l’état de guerre constant élaboré par l’humanité est le
livre religieux du judaïsme, la torah, inclus dans le livre
religieux du christianisme, la bible à sa partie dite ancien
testament, la religion musulmane qui possède
son
propre livre, est apparue environ
1000 ans après le judaïsme et environ 600 ans après le
christianisme, son livre incorporant la
torah non pas formellement mais dans l’esprit (voir le film
Ceddo d’Ousmane Sembène, 1977 https://vimeo.com/170247164
et
https://my.mail.ru//mail/vm_gluschenko/video/4904/84135.html).
Ce
corpus torah, bible, coran est issu d’un corpus bien plus
ancien, la torah n’étant qu’une compilation et synthèse
des
antiques textes sumériens, et plus largement mésopotamiens,
dont les premiers ont
été élaborés environ 3000 ans plus tôt. Il faut dès
maintenant avant de progresser bien spécifier qu’il existe
deux catégories de textes religieux, la première et la plus
dense, étant celle qui conditionne psychologiquement les
populations à la recherche du pouvoir, et la seconde, constituée
de rares textes, qui est une recherche du non-pouvoir, dont le
taoïsme est le parangon, avec son non-agir, qui est le
non-pouvoir. Il faut aussi spécifier que selon la classe
d’individus le conditionnement au pouvoir s’applique de deux
façons, soit que l’individu soit destiné à servir les castes
du pouvoir, soit que l’individu fasse partie d’une caste du
pouvoir. Mais dans les deux cas, quelque soit la position sociale
de l’individu, il est conformé à la recherche du pouvoir,
soit comme subalterne, soit comme dominant, et dans les deux cas,
sa posture psychologique est la même, c’est la soumission,
qu’il soit esclave ou roi. Le cas du bouddhisme étant à part,
appartenant à la fois à la première catégorie et à la
seconde. En fait tous les cas de figures sont possibles, mais
dans tous les cas, l’axe de référence est unique, et c’est
le pouvoir et sa recherche (illustration : film d’Ousmane
Sembène Guelwaar, 1992 https://ok.ru/video/2547029904038)
La torah à sa partie dite deutéronome, et
particulièrement au passage 7-6,
expose le fondement psychologique du conditionnement humain à la
guerre, le but de la guerre étant la recherche du pouvoir, et
dans le cas de la torah, la recherche du
pouvoir absolu, ce que signifie sur la totalité de
l’espèce
humaine (voir
http://the-key-and-the-bridge.net/bible-chanoine-crampon-1952-deuteronome.pdf),
les dites religions du livre, judaïsme, christianisme et islam
n’étant que des organes de conditionnement des populations à
la recherche du pouvoir absolu, caricaturaux, c’est à dire
mettant en évidence, grossissant ce qui est plus difficile à
discerner dans les autres religions, le cas du judaïsme étant
le modèle absolu, suivi par l’islam, et en dernier par le
christianisme qui développe lui un modèle absolu dans le
domaine de l’imposture, du mensonge et de l’hypocrisie, dont
l’essence se manifeste dans la propagande occidentale dite des
« droits de l’homme », puis de la « démocratie »,
toujours mis en avant dans les opérations guerrières
d’asservissement, de dépossession et d’anéantissement des
populations ciblées.
Or, le passage
7-6
du deutéronome expose l’intimité du
procédé
du conditionnement de l’individu à la recherche du pouvoir,
cela se situant à la petite enfance, au sein de la famille, dans
l’échange entre l’enfant et ses parents, à la période de
la vie où le psychisme du nouveau-venu à l’existence est une
pâte labile que modèlent son père et sa mère, qui se
solidifiera dans la forme définitive jusqu’à sa mort, que lui
auront donnée ses parents.
De cela, nul psychiatre,
nul psychologue, nul psychanalyste ne doivent
parler,
et au contraire leur rôle est
d’en
tenir à l’écart
la
conscience, car ils sont en réalité des agents de défense
de
l’ordre
social fondé sur la recherche du pouvoir, aussi il n’y a rien
à attendre d’eux pour guérir une humanité atteinte d’une
pathologie psychique majeure qui la mène inexorablement à
l’auto-destruction, cette pathologie majeure
étant
la
cause de toutes les pathologies psychiques mineures dont le
fameux DSM 4 américain dresse la liste,
ces
spécialistes en médecine psychique pseudo-soignent en
préservant religieusement
la
cause des maladies mentales qui est le conditionnement infantile
à la recherche du pouvoir. Pour être juste, il y eu une époque
en Occident où ces spécialistes s’attaquèrent à cette cause
originelle unique des maladies mentales, dans les années 1960 -
1970, ce fut le courant dit antipsychiatrique (illustrations :
film Family life Ken Loach 1971
https://ok.ru/video/1295257045561,
film Fous à délier, Matti da slegare, 1975 Marco Bellochio
https://vk.com/video704429349_456240525?ysclid=l95jhhpc0115515669).
Le
conditionnement à la recherche du pouvoir, tient en un seul
mot : blocage.
Le blocage est celui de toute
capacité innée à évoluer au cours d’une vie, ou pour une
société, à progresser, à se modifier, à abandonner l’ancien
mode d’être pour en adopter un nouveau.
Le blocage
est décrit dans la partie 7-6 du deutéronome de la torah
juive.
En substance, la figure parentale qui est dieu,
place l’enfant, dans le cas de la torah les juifs, devant
l’alternative irréaliste qui est soit tu m’aimes et tu
existeras, soit tu refuse et tu disparaîtras.
Irréaliste,
car on ne peut forcer l’amour de quelqu’un, et surtout pas
d’un enfant, c’est pourquoi l’amour parental véritable est
inconditionnel, l’enfant aimant de lui-même ses parents qui
n’exigent rien de l’enfant en contrepartie de son
amour.
Imposer à un enfant une relation d’amour
conditionnel le place dans une situation impossible, qui est que
soit il accepte l’ordre d’aimer et c’est impossible, car on
ne peut forcer un être à aimer, soit il n’aime pas ses
parents autoritaires et il est dans le vrai, et même respecte
ses parents car il ne les trompe pas, et au fond il s’agit par
ce refus d’un premier pas dans le domaine de l’amour
vis-à-vis de ses parents, et dans ce cas il est rejeté, alors
qu’il tend à aimer ses parents et que c’est ce que ses
parents lui demandent.
Cette situation place l’enfant
dans une stase hors la réalité et le temps, le fige dans une
attitude psychique de conformisation qui est la seule viable, il
devient un personnage social qui est étranger à lui-même, et
dont il lui est interdit de sortir sous peine de sa
destruction.
Mais ce qui est à retenir, c’est que
cela entraîne l’interdiction intériorisée de toute
évolution. L’enfant va rester toute sa vie figé au stade
élémentaire de la petite enfance au moment où il a été placé
devant une alternative irréelle qui l’oblige à adopter un
personnage social qui n’est pas lui-même et dont il ne peut se
détacher. Il est devenu une image dans un livre d’images
représentant le monde vu au travers d’un corpus de
conditionnement.
Il en est de même de tout groupe
humain constitué de familles étant conformisées à la
recherche du pouvoir, ces groupes humains ne pourront jamais
évoluer.
Là, la question inévitablement se pose
puisque tous les groupe humains sont conformisés à la recherche
du pouvoir, de comprendre comment au sein de ces groupes, des
individus ont pu échapper à ce conditionnement et en nombre
suffisant pour constituer des courants d’idées et des
mouvements politiques, qui ont laissé des traces écrites, et
même qui ont tenté de bouleverser l’ordre normal parfois par
la force, comme avec les anarchistes européens, les taoïstes
chinois qui forment
en
réalité non-pas un courant philosophique
mais
aussi politique – je parle ici des premiers taoïstes ceux qui
ont suivi se sont transformés en religieux à la recherche du
pouvoir – ont de même cherché à bouleverser l’ordre, mais
d’une façon plus radicale que les anarchistes européens, par
le non-agir, c’est à dire en n’utilisant aucun pouvoir.
Par
le non-agir, qui est la non-recherche du pouvoir, mais qui est
aussi le refus d’être soumis à un pouvoir, on caractérise
une classe d’individus qui apparaissent dans tous les milieux,
à toutes les époques, sous tous les régimes politiques, dans
toutes les classes sociales, et dans toutes les régions de la
planète.
Il existe au fond seulement deux types
d’individus, ceux qui recherchent le pouvoir, et ceux qui sont
habités par le non-agir.
La première catégorie
appartient déjà au passé, la seconde si elle y parvient, est
celle de l’avenir.
La nature est habitée par le
non-agir, et les individus de la seconde catégorie sont
simplement pleinement inscrit dans l’ordre naturel.
On
peut énumérer quelques exemples de non-agir.
L’homéopathie,
qui consiste en remèdes dilués dans l’eau, qui peuvent être
tellement dilués qu’il n’y a plus rien du remède dans la
solution aqueuse, qui selon la physique du pouvoir est de l’eau
pure. Pourtant l’homéopathie soigne, agit, sans le pouvoir.
Moi qui vit à la campagne, j’en ai la preuve formelle puisque
je connais un élevage de chèvres d’une centaine d’animaux,
qui use de l’homéopathie pour les traiter, et particulièrement
pour le parasitisme qui est un fléau gravissime auquel ont à
faire face tous ceux qui s’occupent des caprins.
Le
magnétisme, pratiqué par les magnétiseurs, j’en connais
personnellement un, dont l’action opère même à distance, et
même sur des milliers de kilomètres, le distance n’a aucune
importance. J’ai maintenu un bélier mourant en bon état,
grâce à son intervention à distance, je constatais qu’à
chacune de ses interventions il renaissait. Je lui ai assuré une
mort agréable, son agonie a été enviable, il est mort
heureux.
La
chromatothérapie qui agit sur des zones du corps uniquement en y
dirigeant un faisceau lumineux d’une certaine couleur, et dont
l’effet n’est pas calorifique.
Ces
exemples rejoignent la physique quantique, qui aborde le domaine
du non-agir, par exemple que deux particules ou groupes de
particules liés interagissent quelque soient la distance et le
temps (intrication).
L’expérience personnelle
d’Alexandra David Neel relaté dans son ouvrage Mystiques et
Magiciens du Tibet, 1929, à son passage où elle décrit sa
tentative de créer selon la pratique tibétaine de la magie, un
être, qu’elle trouve rapidement pesant, désagréable,
insupportable, qui gagne sans cesse en autonomie et qui évolue,
se transforme, change de caractère, au point où elle cherche à
s’en débarrasser. Il lui faudra des mois pour y
arriver.
http://the-key-and-the-bridge.net/mystiques-et-magiciens-du-tibet.pdf
Les anarchistes, les taoïstes, le découvreur de
l’homéopathie, les magnétiseurs, la physique quantique et les
anciens mages, sorciers, ont pénétré dans la voie qui conduit
à l’homme nouveau, l’homme du non-pouvoir.
Le
combat qui se déroule mondialement, et en particulier en Ukraine
concerne l’homme ancien, il ne concerne pas l’homme
nouveau.
Parallèlement à ce combat, l’homme
nouveau du présent doit s’avancer dans la voie déjà ouverte
par ceux qui l’ont précédé.
La voie de l’être
sans pouvoir.
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